Réparer sa relation au temps : productivité consciente et lenteur intentionnelle
- michelinegarceau
- 28 oct.
- 2 min de lecture
Est-ce que je vis ma journée… ou est-ce qu’elle me traverse?
J’accompagnais récemment une gestionnaire en coaching. Un de ses objectifs était d’améliorer sa productivité… avancer plus vite dans sa liste de tâches. Et cette discussion m’a induite dans une réflexion sur notre rapport à la productivité et au temps.
Réflexion…
Nous disons souvent manquer de temps. Pourtant, le temps ne manque jamais, il est toujours là, immuable, indifférent à nos agendas et à nos urgences.
Ce n’est pas le temps que nous perdons, mais notre capacité à être pleinement présents à lui.
Dans nos vies professionnelles, la vitesse est devenue synonyme de valeur : produire vite, décider vite, livrer vite. Nous glorifions l’efficacité, mais à quel prix?
Cette question mérite d’être posée :
Est-ce que je vis ma journée… ou est-ce qu’elle me traverse?
Repenser notre rapport à la vitesse

Réparer sa relation au temps, c’est d’abord reconnaître la blessure :celle d’avoir confondu mouvement et progrès, quantité et impact, activité et pertinence.
Nous vivons souvent dans une dynamique de réaction, répondre à tout, tout de suite, plutôt que dans une dynamique de création. Et plus nous courons, plus notre discernement se brouille.
La lenteur intentionnelle n’est pas une perte de productivité : c’est une pratique de lucidité. Elle nous permet de revenir à ce qui compte réellement, de faire moins, mais mieux. Elle invite à la présence plutôt qu’à la dispersion, à la profondeur plutôt qu’à la superficialité.
Dans un monde saturé de vitesse, ralentir devient un acte de leadership.
Les gens qui savent ralentir inspirent la confiance. Ils créent des espaces où les autres peuvent penser, respirer et oser. Ils incarnent un rapport apaisé au temps, et cela se ressent jusque dans la qualité des décisions, des relations et de l’énergie d’équipe.
Passer de la réaction à la productivité consciente
Voici quelques pistes simples pour réparer, petit à petit, ta relation au temps :
1. Commencer la journée sans écran pendant 15 minutes. Laisser émerger ce qui est vraiment important avant d’être happé par les urgences.
2. Planifier des “zones blanches” dans ton agenda. Des moments sans réunion, sans obligation, pour réfléchir, créer ou simplement respirer.
3. Pratiquer la lenteur intentionnelle. Marcher lentement vers ta prochaine rencontre. Manger en silence. Finir une tâche avant d’en commencer une autre.
4. Redonner au temps sa fonction d’allié. Au lieu de se battre contre lui, coopérer avec ses cycles — savoir quand il est temps d’agir, et quand il est temps d’attendre.
Retrouver son rythme
Réparer sa relation au temps, c’est choisir de redevenir maître de sa journée, refuser de vivre en apnée dans le flot des urgences et retrouver la respiration juste entre faire et être.
Parce qu’au fond, le temps n’est pas quelque chose qu’on gère.
Le temps est un espace à habiter.




Tellement vrai!
Magnifique réflexion sur ce fléau menant à l’insatisfaction et à l’épuisement.