Devenir un gestionnaire « inutile » : le vrai rôle du leader

Lorsque j’étais gestionnaire, je me donnais un objectif qui peut sembler paradoxal : devenir inutile à mon équipe. Non pas parce que je voulais me désengager, bien au contraire. Mon intention était de responsabiliser mon équipe et de miser sur le pouvoir de la pensée collective, en misant sur la collaboration et l’initiative.

Réfléchissez un instant au message que vous envoyez à votre équipe lorsque vous contrôlez tout.

• Vous vous créez une surcharge de travail inutile.

• Vous laissez entendre qu’il n’y a pas de place pour l’autonomie.

• Vous encouragez (inconsciemment) vos collaborateurs à venir vous voir pour chaque petite décision.

Résultat : une équipe dépendante, un leader surmené, et un climat où l’innovation a peu de chances d’émerger. Or, une fois que vous avez établi :

• une vision claire de la raison d’être de l’équipe,

• les priorités organisationnelles,

• et le niveau de performance attendu,

il est temps de lâcher le contrôle et de faire confiance. L’équipe n’a pas besoin que vous dictiez le « comment » à chaque étape.

Elle a besoin que vous soyez présent pour :

• écouter

• questionner

• faire réfléchir

• développer ses compétences

En d’autres mots, le vrai rôle d'un leader ’est pas de tenir le volant, mais de créer les conditions pour que votre équipe apprenne à conduire par elle-même.

Être un leader, ce n’est pas être indispensable partout, tout le temps. C’est bâtir une équipe capable d’avancer, même quand vous n’êtes pas là.

Et si, finalement, la plus grande réussite d’un gestionnaire n’était pas de briller par ses propres actions, mais par la confiance et la force qu’il insuffle à son équipe?

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