Quand notre cerveau veut avoir raison: Le biais de confirmation
- michelinegarceau
- 11 juin
- 2 min de lecture
Il y a quelques semaines, j’ai surpris une petite voix dans ma tête me dire :
« Tu vois ? Je le savais. C’est toujours comme ça avec lui. »
J’ai figé.
Ce « je le savais », je le connais trop bien. Il vient rarement d’un lieu neutre. Il vient de cet endroit en moi qui cherche à avoir raison. À confirmer ce que je crois déjà. À renforcer mes impressions, mes jugements, mes théories sur les gens, les situations, la vie.
C’est ce qu’on appelle le biais de confirmation.
Un petit mécanisme très humain par lequel notre cerveau sélectionne, interprète ou se souvient des informations qui confirment ce que l’on pense déjà… tout en ignorant ou minimisant celles qui pourraient contredire notre point de vue.

Un filtre invisible… mais bien actif
Le biais de confirmation peut se glisser partout :
Dans nos relations : « Elle ne m’a pas écrit encore. Elle ne m’aime pas tant que ça. »
Dans notre travail : « Ce projet est mal parti, ça va encore mal finir. »
Dans nos jugements politiques, sociaux, éducatifs, familiaux…
Même dans nos recherches Google !
Sans qu’on s’en rende compte, il contribue à renforcer nos croyances, à les solidifier, à réduire notre ouverture à l’autre et parfois… à nourrir des conflits ou des souffrances évitables.
Cultiver l’essentiel, c’est aussi cultiver le doute
Reconnaître que j’ai un biais de confirmation, ce n’est pas me juger. C’est simplement reconnaître que mon cerveau aime avoir raison.
Mais cultiver l’essentiel, c’est aussi m’ouvrir à l’idée que je pourrais avoir tort.Ou que l’autre réalité – celle qui ne confirme pas mes attentes – mérite peut-être elle aussi d’être explorée.
Et si je faisais un petit pas de côté ?
Et si je cherchais volontairement un contre-exemple à ma pensée automatique ?
Et si je posais une question plutôt que d’interpréter ?
Et si je pratiquais la curiosité… plutôt que la certitude ?
Une invitation douce
Cette semaine, je t’invite à observer quand ton cerveau dit : « Je le savais ! »Et à te demander, avec douceur :
Qu’est-ce que je suis en train de confirmer ? Est-ce vraiment la seule vérité ?
Parce que parfois, pour cultiver l’essentiel… il faut désherber un peu de certitude.




Ceci me porte à vraiment réfléchir et prendre une distance avant de portervun jugement
Vraiment un excellent texte. Félicitations. Ça m’a fait réfléchir… et prendre conscience de certains automatismes que je ne voyais même plus. Merci.