Et si nos différences étaient nos liens les plus forts ?
- michelinegarceau
- 10 nov.
- 2 min de lecture
Réflexion écrite depuis les rives d’un lieu où tout se mêle où on découvre que la diversité est un art de vivre...
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Cette semaine, j’écris ces lignes depuis une ville unique au monde : bâtie sur deux continents, l’Europe et l’Asie, reliés et séparés à la fois par le détroit du Bosphore. Vingt millions d’habitants y vivent, entrelacés comme les fils d’un grand tissage humain.
Ici, les minarets côtoient les églises byzantines, les bazars débordent de voix et d’accents multiples, et les façades colorées semblent elles-mêmes issues de cultures qui se frôlent, s’inspirent, se répondent. Dans ce foisonnement, rien n’est homogène… et pourtant, tout coexiste.

C’est peut-être cela, la vraie beauté : une harmonie née de la différence.
En marchant dans les rues d’Istanbul, je ressens à quel point le mélange peut être fécond. Ce n’est pas une atténuation des contrastes, mais une manière de les apprivoiser, de les faire dialoguer. L’Orient et l’Occident, l’ancien et le moderne, le sacré et le profane s’y rencontrent sans chercher à se dominer. Ils s’observent, s’ajustent, s’influencent… comme s’ils savaient intuitivement qu’aucune identité ne peut grandir seule.
Et si cette leçon de coexistence s’appliquait aussi à nos sociétés, à nos équipes, à nos environnements de travail ? Combien d’énergie gaspillons-nous à vouloir uniformiser, harmoniser à tout prix, effacer les aspérités plutôt que de les mettre en dialogue ? Peut-être qu’à l’image d’Istanbul, nous gagnerions à cultiver les ponts plutôt qu’à craindre les écarts.
Apprendre à voir la différence comme une richesse, ce n’est pas qu’un idéal de voyage : c’est un art de vivre, un art de travailler ensemble. C’est reconnaître que nos visions, nos valeurs, nos rythmes, nos cultures professionnelles forment un ensemble plus vaste, plus vivant, quand on les laisse respirer côte à côte.
À Istanbul, je me sens à la fois étrangère et chez moi, comme si chaque contraste trouvait sa place dans une même mélodie. C’est là que réside la véritable richesse humaine : dans la capacité à accueillir l’autre sans se perdre soi-même.
Istanbul m’inspire cette idée : la diversité n’est pas une complexité à gérer, mais une énergie à accueillir. Et dans un monde souvent pressé de trancher, d’opposer ou de classer, elle nous rappelle doucement qu’il existe un autre chemin: celui des ponts.
Et si, dans nos équipes, nos organisations et nos communautés, nous osions faire la même chose : ne pas choisir une rive, mais bâtir le pont ?
Et si la richesse humaine naissait justement de nos différences?




Merci pour cette réflexion.